« Depuis son retour de Rome en 1816, Maximilien de Meuron (1785 – 1867) consacre son existence à peindre et à promouvoir la vie artistique dans sa patrie, la principauté et canton de Neuchâtel, à laquelle il est très attaché. Persuadé qu’il n’y parviendra qu’en mettant l’art à la portée d’un plus vaste public, il organise dans sa ville de nombreuses expositions de peintres neuchâtelois. Il présente notamment en 1835, dans les salles à peine inaugurées du Gymnase et de l’Académie (Collège latin), plusieurs dizaines de dessins de Léopold Robert qui vient de mourir tragiquement à Venise. L’exposition connaît un franc succès.
Au printemps de 1842, entouré de quelques amis, il crée la Société des Amis des Arts qui se donne pour tâche d’encourager les arts et de faire connaître dans leur patrie les ouvrages des artistes neuchâtelois.
En septembre de la même année, la jeune société inaugure son premier salon, que visitent Frédéric-Guillaume IV et son épouse, précisément en séjour dans la principauté. La manifestation est prévue pour se répéter tous les deux ans et, jusqu’au début du XXe siècle, les salons biennaux de Neuchâtel sont également présentés par la Société des Amis des Arts de La Chaux-de-Fonds. Une crise entre les deux Associations survient en 1901. Après avoir envisagé sans succès un tournus entre les deux villes, chaque société reprend son autonomie et organise ses propres salons locaux.