Le succès des salons de Neuchâtel sont tels que la société choisit bientôt de s’installer dans ses propres murs, en édifiant en 1864, au nord de l’Hôtel DuPeyrou, les Galeries Léopold Robert (aujourd’hui Galeries de l’Histoire) où vont se tenir d’innombrables expositions jusqu’en 1952. Cette année-là en effet, la Galerie des amis des arts prend ses quartiers dans l’annexe occidentale du Musée d’art et d’histoire, construite grâce aux revenus d’un legs de la famille de Meuron à la Ville de Neuchâtel. Ce rapprochement avec le Musée d’art et d’histoire permet de rappeler le rôle déterminant que jouèrent les Amis des arts dans l’initiative de doter Neuchâtel d’un Musée de peinture dans le troisième quart du XIXe siècle.
La vie intrinsèque de la Société a été constamment animée de vifs débats : dans quelle mesure fallait-il faire de la place aux artistes non neuchâtelois dans les salons? Fallait-il adhérer au Kunstverein suisse et accueillir des salons nationaux à Neuchâtel ou, au contraire, se cantonner dans une prudente autonomie ? Sur ce dernier point la Société demeura inébranlablement à l’écart des grands mouvements fédéralistes et, aujourd’hui encore, elle n’appartient toujours pas à la Société Suisse d’histoire de l’art. (Kunstverein)
Par ailleurs, la Société des Amis des Arts enrichit régulièrement les collections plastiques du Musée d’art et d’histoire en procédant, en plein accord avec le conservateur concerné, à d’importants achats à son intention. »
Jean-Pierre Jelmini, Neuchâtel
Mille ans – Mille questions – Mille-et-une réponses. Attinger 2002